(en musique)
Encore le ciel étire Paris disparait l'horizon délie la raison a jeté la nuit courte sur un quai j'espère sur mon épaule ta bouche ce corps que mes jambes commencent à reconnaitre dans l'enlacement l'hier affame aujourd'hui je pense à tes doigts, à la peau qui se fane au minéral à la fois où tu dormais tout contre, je cherche les contours de tes rires l'invasion de ton nom, ce qui me porte loin, les étranges synonymes qui parlent d'aimer, trois mots orageant les désirs, tes mains délugeant le plaisir... la nuit affame le jour aussi je pense à ton sexe qui prend sans exiger le mien qui veut toujours les lendemains ivres les fins qui ne finissent la langue épicée la femme en atomes que tes sens érigent en résurrection tu cherches la sagesse que le manque a fait otage je pense à la folie aux résolutions à l'envie aux jamais. Au don à l'abandon. A tes extrémités que ma bouche réclame A l'inlucidité A l'infatuité Encore le ciel délivre la ville capitale empreinte du désir a laissé sur le carreau les impossibles ressaisi les parfums qui luminent oublié les paroles arides je cherche les étendues les fentes les odeurs, les goûts qui me frémissent, alors que tu dérives jusque sous ma poitrine.
37 commentaires:
oh continue, continue Mademoiselle d'enfer(t) à nous parler ainsi du charnel...je suis une femme et tu me touches en plein être.
Remplie de désir on te sent malgré la douceur de l'oscillation de la musique, la ponctuation nous entraîne vers une boulimie de désir...encore encore du plaisir.
ce que je salut, c'est la musique, qui s'invite comme un troisième amant, ses lignes, semblables au courbes des corps qui se livrent et s'enivrent... traduisent les passions jusqu'a l'abandon. l'enfer est braise...
"...les goûts qui me frémissent..."
Dense danse dans une belle extase !
C'est très beau
Vivement la sieste !...
Elle sera crapuleuse !
(on a pas idée d'exciter les gens comme ça !O)
c'est beau l'amour ! je me rappelais plus... (oh mémé arrête !)
Mme de K
mais si je me rappelle : le temps suspendu, l'alternance de frénésie et de léthargie, le cerveau fondu et coulé jusqu'en bas, les petits souvenirs brûlants qui reviennent ponctuer ta journée comme les perles d'un chapelet
Mme de K
Ce texte est brulant. Ce n'est pas pire dans les mots, c'est dans leurs sons qui chuintent et roule sous la langue.
Grande belle sensualité.
Je préfère penser que je n'ai rien compris - du tout. (Mais c'est très beau!) Mais je n'ai pas tout compris, je le veux, je l'exige de moi-même! (L.....uc a raison, on n'est pas en bois, on nait chair d'abord, l'âme en sus...)
De l'Hubert Selby Jr, en plus sensuel. Mais qui prend tout autant au tripes.
Votre langue étrange erre...
Vos hymnes-nages (images) sensuels...
Ce Royaume est mystère, mais délivrance par le beau.
Le résultat polysémique de cette quasi absence de ponctuation est bien agréable. Il y a du boulot en amont ou... je me trompe ?
ArD
Mais fermez cette porte, petite inconsciente, vous allez vous enrhumer, toute humide dans les courants d'air.
Bienheureuse, mademoiselle...
bah, ça me faire pleurer. Faudra encore que je repasse demain - histoire de me ressaisir.
Jolie dérive des rives
@ Olga:Je continuerai parler du charnel, de la boulimie des sens et des passions. Je crains que cela ne soit une composante irrépressible de ce microcosme...
@ Florian: Ah! la musique, oui! C'est d'elle dont on se nourrit, toi comme moi, et c'est une passion autant qu'un bonheur. J'aime te voir en parler.
@ Isabelle C.: Merci Isabelle, vraiment.
@ l u c: On fait ce qu'on peut pour être sage... mais ça ne fonctionne pas! (et alors, cette sieste?)
@ Madame de K: Tu m'as faite rire, puis tu m'as touchée. C'est très juste ce que tu dis, et tu en parles très bien - ça ne m'étonne pas.
@ Kouki: Tu le sais, la musique des mots, tout autant que les sens... Merci beaucoup!
@ Depluloin: Vous êtes des plus innocents, je le sais (ah! mais n'écoutez pas l u c, il a de drôles d'idées)
@ Jack Larsen: tes mots, là, c'est pas rien. J'attends encore de grandir pour être à la hauteur de la comparaison, mais j'en tire le plaisir :) Merci
@ EroDojo: Je cherche, et je ne vois rien de plus juste que "ça me touche beaucoup ce que vous dîtes" - et vous savez l'estime que je vous porte... :)
@ ArD: Bon, alors je vous avoue que le texte est venu tout seul, cela arrive parfois (mais la source d'inspiration était forte) (le bon vin, sans doute) :) Merci à vous!
@ Frédérique M: vous savez bien qu'ici on vit d'amour, d'eau fraîche, d'inconscience et dans le plus simple appareil! ;)
K.: Bienheureuse, cela va sans dire (un choix de vie!)... :)
@ aléna:Tu n'aimes pas pleurer? C'est pourtant douloureusement libérateur, intense (c'est une pleureuse qui le dit)... Reviens demain... mais ne te ressaisis pas trop - au moins, tu éprouves, et ça vit à l'intérieur...
@ Marc de Gondolfo: C'est qu'ici on déborde... :)
Un texte très mouillé en même temps que très sec. Une symphonie envoûtante.
Toujours une grande amoureuse, l'enfer ou le paradis ? Un désir-capitale ?
C'est beau,donne envie..
laure
Le désir est l'enfer, pas l'amour, celui que l'on a non, mais bien l'inaccessible, l'interdit, l'amant.
@ Chr. Borhen: Tout et son contraire par ici... Ce serait dommage de s'en priver. Plaisir de votre passage, et de votre joli compliment! :)
@ Saravati: Toujours, oui, sans raison que ça change... Enfer ET paradis, désir-capitale... C'est cela même. :)
@ Laure: un très beau compliment... A ton image
@ Anonyme: Le désir est un enfer parce qu'il enferme souvent et qu'il est maltraité. Chérir ce rien, en saisir l'essence seulement, peut-être en acceptant de ne jamais atteindre l'autre, ni le toucher, le goûter, ni même le comprendre toujours... sans frustration. Savoir s'en extraire pour mieux le respirer. Le désir qu'on regarde du bon œil écorche moins...
Coucou Mam'selle! Pour vous dire le refuge que vous êtes. La peau parfumée des amours, ça n'est pas autre chose que la vie (dure?) la vie quand même. Z'êtes une drôle de femme quand même.
@Anonyme : Le désir devient infernal s'il s'approche trop, si on le dévore. Il faut savoir sans cesse sublimer le désir, le voir pousser plus loin sa curiosité. Le désir est à la fois la fin (inatteignable) et le moyen (perpétuellement instable) : un parfait moteur.
@MlleDenfer(t) : "... sans frustration. Savoir s'en extraire pour mieux le respirer." Je bois vos mots, adorés.
Bonjour mademoiselle. Je suis toujours émue et donc je ne dis toujours rien - trop attachée à/par la chair... je n'y peux rien. :)
C'est pas du jeu de mettre des textes comme ça en ligne. " A tes extrémités que ma bouche réclame". Comment je fais après ? Vais-je devoir visionner 50 mn d'un documentaire sur les centrales électriques du Haut Niger pour enfin, trouver le sommeil ?
De même pour moi, votre blog n'a pas perdu de sa douce poésie... :) Grandement due à ces lignes envoûtantes.
Merci beaucoup pour votre passage, parler pour ne rien dire reste l'un de mes passe-temps préférés ;)
(Je ne sais pas pourquoi l'envie de vouvoyer m'a soudain prise, mais cédons aux impulsions.)
@ Depluloin: Coucou m'sieur! Vous faites bien de revenir, la fenêtre est grande ouverte, et j'aime l'idée de refuge, celle aussi d'être une drôle de femme. La vie dure elle est douce au fond s'il y a de l'amour, ou son espérance... non?
@ EroDojo: Et moi les vôtres. Une certaine soif de ce qui laisse du goût sur la langue?
@ aléna: Ne change rien aux émotions denses... N'y rien pouvoir c'est avoir le pouvoir d'éprouver sans retenue. Belle journée :)
@ Appas: Après? Eh bien... vous faîtes comme moi: vous fermez les yeux et vous démarrez de (très) beaux rêves. Je vous assure, c'est mieux qu'un documentaire... :)
@ Rosalie: Finissons-en avec les remerciements (bien qu'un merci puisse m'échapper aussi :) )
Et perdons notre temps dans les recoins des blablas! Je préconise aussi un abandon intense à la sensualité, quelque part entre les lignes. Vous pouvez me voussoyer, me tutoyer qu'importe, et même m'appeler Momo (c'est mon pti surnom)
:)
une découverte.. Des mots posés ici avec douceur et sensualité.. un univers s'ouvre et se découvre.
J'y reviendrais, assurément... j'aime.
rygo
@ rygo: Plaisir... Merci d'être venu et d'avoir éprouvé. Bienvenue!
Comme c'est beau et comme cela correspond parfaitement à mon humeur violette. Chaque fois que je lis tes textes, je me sens tout petite.
Tout ici est précieux...Merci Mademoiselle pour toutes ces belles images!
quand c'est chaud comme ça, ça me fait pleurer... peut-être pour éteindre le feu? de l'enfer(t)?
@ Fate-Biscuit: C'est un très joli compliment... Merci à toi :)
@ aléna: pour éteindre le feu, peut-être mieux l'étreindre, les larmes ont tant d'intensité parfois...
Sinon, vous revenez quand ?
impatiente du prochain rendez-vous
@ Chr. Borhen: demain sans doute. Je suis un peu ailleurs (la musique)
@ Anonyme: je crois que je le suis tout autant... :)
Vos mots sont bien trop beaux.
Tu sais écrire l'Amour.
Je me perds.
Ecrivez sans déborder