7 septembre 2010

Morning



Ton parfum flotte encore...
Il reste de toi quelque douceur. L'infini/l'indéfini. Ces riens balançant les restes de la nuit sur les murs de mes songes éveillés. Nue dans le jour qui se tient droit, froid, j'éclipse le réel, je veux... je veux, je veux... tes mains contre mon sein, le rire dans ses ellipses, la vie dans chaque coin... sentir couler sur la peau du matin l'eau barrée, l'amour sous mes coutures. Croire que le lundi se lèvera avec toi, que je t'attendrai là. J'écrase les petites tristesses sur le pavé, je veux, je veux... je veux qu'encore demain soit une évidence, j'entends ce que tu tais. Tu es la mer montante que j'envisage, celui que l'on n'ose espérer. (Comme je me sens faible, alors que je m'échappe à moi-même)
Je veux. Je veux... je veux te dire que ton corps embrasse mieux le mien la seconde suivante, te raconter la soif, que tu me boives entière.
Parfois je ne verrai que toi t'avancer parmi les figurants, et tu viendras à moi et je goûterai ta langue, et mes doigts dans les plis de ta chemise, et je n'aurai plus peur de ne pas me reconnaître, car je sais plus encore qui je suis alors que tu me vois si bien.
Ton parfum flotte encore... (un grand arabica sans doute)




24 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah vouq êtes là et c'est bien; je veux je veux je veux! Et l'eau barrée, je vous l'ai déjà volée cette folle.

olga a dit…

le grand arabica fait couler dans tes veines une nouvelle toi dans un tourbillon délectable de grand cru...l'eau barrée sûrement ajoute à cela.
Merci.

moon a dit…

Bravo ma fille tu es une artiste !
Tes mooon et pooon

Anonyme a dit…

mon coup de coeur...un de tes plus beaux billets mademoiselle...selon moi.

fanny

Depluloin a dit…

"J'écrase les petites tristesses sur le pavé..." et bien d'autres cailloux précieux. (Et pourtant Mam'selle chérie d'amour, je ne dirai pas que c'est votre meilleur texte... Vous me pardonnez? Quelque chose de trop proche de vous? Je ne sais pas et je me trompe peut-être. Mais enfin, ça reste d'enfer hein! Toujours somptueux! (Cet adjectif finalement est pour vous : vous êtes somptueuse!)

Fate-Biscuit a dit…

J'ai de la chance, je suis entourée par des très jolis mots en ce moment. Les tiens en font partie. Je crois que je me reconnais un peu dans ce que tu écris, et tes playlists calment mes nerfs.
Merci!

Isabelle C. a dit…

... je pleure

Pater a dit…

Son/Graphisme/Texte : combinaison toujours très heureuse et beaucoup de sensibilité.
Merci ;)

ombrelletcoquelicot a dit…

Erreur Mademoiselle D'Enfert ,je crois que c'est l'un de tes plus beaux posts:authentique,émouvant et "saisissable"
Au plaisir de te lire!

Anonyme a dit…

j'aime ces mots.. associés à cette très belle image, cela nous transporte.. on est là, ici et ailleurs.. On pense, repense, rêve.. On s'envole vers ses pensées délicieuses. J'aime.
gregory

aléna a dit…

je ne retiens que (ou surtout) "je gouterai ta langue", ah parce que ça ... biiiiiiiiiiiip ... euh... je déborde là!

Mademoiselle d'enfer(t) a dit…

@ Kouki: j'avais envie mais j'étais ailleurs (et encore aujourd'hui je n'ai pas d'ordinateur, raison majeure de mon absence prolongée). Et ne me dis pas que tu es une voleuse, car rien ne nous appartient. Et ton eau barrée ne doit pas être la même que la mienne... :)

@ Olga: caféine, amour, eau fraîche... Drogues durables?

@ Moon et Poon: c'est celui qui dit qui est, non? ;)

@ Fanny: ton premier commentaire ici, et pas des moindres... Merci ma très chère :) (misous)

@ Depluloin: mon cher et tendre, je ne vois pas d'inconvénient à ce que vous m'aimiez d'autres jours, si c'est un peu :) C'est que je ne vis rien de complexe alors je crois que tout finit par transpirer la simplicité... Trop? (non... :) )

@ Fate-biscuit: C'est certainement parce que je suis bien entourée, tout ce plaisir (c'est communicatif). Merci beaucoup!

@ Isabelle C.: ta sensibilité est un sacré cadeau. Pour toi comme pour les autres... Je t'embrasse fort

@ Pater: Grand plaisir! C'est un beau compliment qui me va droit au coeur!

@ Ombrelle: Mince, moi qui pensais toujours avoir raison... ;) Merci Anyssa (beaucoup)

@ Gregory: ...
Merci, fort, du fond du coeur. Parce qu'y revenir avec plaisir, ça donne à ce texte tout simple, cette musique et cette photo nue une dimension d'infinitude... (néologisme?)

@ aléna: tu débordes, oui, c'est à dire? euh... moi aussi... ;)

Guillaume a dit…

C'est joli tout plein. Et simple, moins abscons, donc j'aime.
G.

Page blanche. a dit…

Comme j'aimais bien tes visites sur mon p'tit blog, (bouquet-de-moi.blogspot.com) et qu'il est mort depuis un bon bout de temps, j'me permet de te donner l'adresse d'un nouveau blog que j'ai fait avec une amie http://temps-blanc.blogspot.com.
Au plaisir de te revoir!

D'Or Et De Laine a dit…

Cela fait longtemps mademoiselle.
Je vais bientôt t'écrire. Dans deux semaines, je serais installée à Toulouse.
Tes mots... Tes maux, sont d'une beauté folle. Une valse qui dégénère au coin d'un vieux café, une brise fraîche d'une soirée d'été après la canicule la journée, une histoire d'Amour à eux seuls. Ce que j'aime te lire.
Je ne sais pourquoi je n'était plus venu. Sans doute l'oublie de moi-même, de l'écriture, un peu, cet été n'était pas bon, il avait un gout amer, et un manque de mots.

madame de K a dit…

ça te va bien d'être amoureuse !

saravati a dit…

Vous êtes une amoureuse d'enfer !
et l'on rêve de ces mots-caresses ...

Mademoiselle d'enfer(t) a dit…

@ Guillaume: c'est un honneur que tu me fais, car je connais tes goûts... :)

@ Page Blanche: je passerai bien sûr!

@ Féelonia: ça fait longtemps, oui. Mais je ne le vois pas défiler. Et je ne crois pas que ce soit mes mots qui aient cette beauté, mais bien ce qui me nourrit et me porte. Merci d'être venue, et ne t'excuse jamais d'oublier, un peu. :)

@ madame de K: oui, sans doute :)

@ Saravati: Une amoureuse de l'amour... Et inspirée par une personne très belle :)
Merci Saravati

Depluloin a dit…

@ Mam'selle : Mais non mais non! Ou si simplicité il y a, elle est fichtrement bien travaillée! (Rien de complexe? Comment faites-vous? La recette vite!:)

Anonyme a dit…

Mademoiselle, je vous aime ...
Et si j'avance parmi les figurants, face a moi il n'y a que toi.

Marc de Gondolfo a dit…

Oui échappe toi. Mais surtout pas trop loin.

ccilb2000 a dit…

c'est beau. j'aimerai lire cette prose plus souvent, je passe souvent par ici, et puis en même temps, j'apprends à l'attendre.

Pater a dit…

Je vais finir par l'acheter cette partition d'Arvo Part, y'a pas moyen ;)

Mademoiselle d'enfer(t) a dit…

@ Depluloin: figurez-vous que la simplicité se travaille :) (rien de complexe... je ne compte pas les suppléments bien sûr. Vous vous doutez que ce n'est pas ça qui arrête le bonheur!)

@ Anonyme: Je vous aime aussi...
(tellement. Tu n'imagines pas)

@ Gondolfo: Afin d'éviter le point de non-retour? Malheureusement est-on capable en amour de mesurer jusqu'où aller?

@ ccilb2000: Merci beaucoup de laisser ici une empreinte témoignant de passages insoupçonnés, le savoir c'est un beau cadeau... Et oui, ici, il faut être patient (et à la fois impatient) :)

@ Pater: l'incitation à la consommation frénétique de musique est un des buts avoués de l'enfer(t) :) (je ne vous contredirai donc pas!)

Ecrivez sans déborder