28 mai 2010

Hôtel Dandy****


Cher ****,

Mai ramène sa gueule de promesse, réminiscences en bandoulière, horizons en vastes échancrures... J'ai pour me tenir droite de belles perspectives, et les années qui s'empilent apprivoisent mes composantes, sourires en bataille arrimés en périphérie des sentiments heureux, j'avance... Rue Gambetta, quatre étoiles me tombent sur le coin des pensées archivées; il y a dans cet hôtel des mémoires nucléaires qui achèvent leur incandescence sur la peau glacée de l'absence. As-tu délaissé dans cette architecture du rien l'esquisse même de ma langue sur toi? Et le goût?
Je voudrais arracher les étiquettes, inviter le courage à dîner, mais toi, enfant, tu tombes quand tu marches - et lacères dans ta chute mes bras qui s'attendrissent.

Je parcours la ville. Et parfois je t'invente à l'autre angle de ce trottoir dégueulasse. Cependant, sache-le, détourne-toi de moi, ignore-moi si tu venais à me croiser dans des circonstances malvenues. Tu es **** et tu appartiens à la dimension des instants chavirés, aux parenthèses illégales.
J'ai dans l'idée que seuls les hasards imbéciles nous verrons l'un face à l'autre le cheveu débraillé, le temps qui presse et la politesse obligée.

Je t'embrasse, je crois.

****

P.-S.: Tu me manques une fois par mois, c'est une moyenne bien sûr.



rendez-vous par nikø