En attendant ceux qui frémissent au fond d'un tiroir.
30 janvier 2010
16 janvier 2010
La première lettre
La soupirante
La désirante
Celle qui croit, ébauche les traits
D’une empreinte de sommeil entre les draps défaits
Qui tourbillonnent
Virent
Tourbillonnent et s’enroulent encore
Encore...
Encore...
Et le lin
Se remémore
Comme les images
Sur les papiers glacés...
La troublante
La consentante
Celle qu’on arrache le rouge aux lèvres
Avec la liseuse.
...
La caressante
Celle qui dit tout
Et abandonne un baiser
(Comme entre parenthèses)
La rêveuse
La séductrice
Celle dont les pleins et déliés emportent les regards
Le palpitant étincelle
Encré, nourri par le calame.
La désinence
Celle qui crie en silence
Celle que tu portes avec le souvenir,
Tu la connais par cœur...
La folie prend les mots
Qui se déchirent par l’absence
Le coryphée des nuits blanches les reprise
A les parcourir encore cependant ils se vident.
730 pas sont inscrits dans ton dos
Toujours
- Peut-être un peu plus –
Seul le temps pourrait la désapprendre
Celle qu’on épingle
Et corne en cinq dans un tissu de soi
Avant le point.
La page blanche
La sibylline
Celle qui dit fragile
Dans le pli
De la troisième lettre...
Et sous tes doigts qui la parcourent
Dans un froissement
Naissent les voyelles,
Ici contre les murs
Debout à genoux
Elles se répandent sur ta langue.
La sinueuse
Enlumineuse
Aux boucles enflammées
Ecriture coulée
Dans la chânée
Par les mains d’un Sarabaïte.
La passante
La chantante
Celle qui sent l’orage
D’un crépuscule parisien
Du haut de son vertige
Embrassant la ville.
Dont les feuilles se vrillent
Sous le poids de la peau
Des larmes écorchées
Et des croyances de lendemain
Alors que la fin se penche sur le papier
Et le mépris se lit,
S'étend comme une putain
dans le sein de ton amour...
L’absente
La mal écrite
Et que l’on brûle
Aux lueurs renaissantes
Ses mots n’ont pas de résonance
Ou ne sont pas les tiens,
Et dérivent,
Et je songe
Cousue dans tes pensées
A la première lettre