7 septembre 2010

Morning



Ton parfum flotte encore...
Il reste de toi quelque douceur. L'infini/l'indéfini. Ces riens balançant les restes de la nuit sur les murs de mes songes éveillés. Nue dans le jour qui se tient droit, froid, j'éclipse le réel, je veux... je veux, je veux... tes mains contre mon sein, le rire dans ses ellipses, la vie dans chaque coin... sentir couler sur la peau du matin l'eau barrée, l'amour sous mes coutures. Croire que le lundi se lèvera avec toi, que je t'attendrai là. J'écrase les petites tristesses sur le pavé, je veux, je veux... je veux qu'encore demain soit une évidence, j'entends ce que tu tais. Tu es la mer montante que j'envisage, celui que l'on n'ose espérer. (Comme je me sens faible, alors que je m'échappe à moi-même)
Je veux. Je veux... je veux te dire que ton corps embrasse mieux le mien la seconde suivante, te raconter la soif, que tu me boives entière.
Parfois je ne verrai que toi t'avancer parmi les figurants, et tu viendras à moi et je goûterai ta langue, et mes doigts dans les plis de ta chemise, et je n'aurai plus peur de ne pas me reconnaître, car je sais plus encore qui je suis alors que tu me vois si bien.
Ton parfum flotte encore... (un grand arabica sans doute)