Cher ****,
Mai ramène sa gueule de promesse, réminiscences en bandoulière, horizons en vastes échancrures... J'ai pour me tenir droite de belles perspectives, et les années qui s'empilent apprivoisent mes composantes, sourires en bataille arrimés en périphérie des sentiments heureux, j'avance... Rue Gambetta, quatre étoiles me tombent sur le coin des pensées archivées; il y a dans cet hôtel des mémoires nucléaires qui achèvent leur incandescence sur la peau glacée de l'absence. As-tu délaissé dans cette architecture du rien l'esquisse même de ma langue sur toi? Et le goût?
Je voudrais arracher les étiquettes, inviter le courage à dîner, mais toi, enfant, tu tombes quand tu marches - et lacères dans ta chute mes bras qui s'attendrissent.
Je parcours la ville. Et parfois je t'invente à l'autre angle de ce trottoir dégueulasse. Cependant, sache-le, détourne-toi de moi, ignore-moi si tu venais à me croiser dans des circonstances malvenues. Tu es **** et tu appartiens à la dimension des instants chavirés, aux parenthèses illégales.
J'ai dans l'idée que seuls les hasards imbéciles nous verrons l'un face à l'autre le cheveu débraillé, le temps qui presse et la politesse obligée.
Je t'embrasse, je crois.
****
P.-S.: Tu me manques une fois par mois, c'est une moyenne bien sûr.
Mai ramène sa gueule de promesse, réminiscences en bandoulière, horizons en vastes échancrures... J'ai pour me tenir droite de belles perspectives, et les années qui s'empilent apprivoisent mes composantes, sourires en bataille arrimés en périphérie des sentiments heureux, j'avance... Rue Gambetta, quatre étoiles me tombent sur le coin des pensées archivées; il y a dans cet hôtel des mémoires nucléaires qui achèvent leur incandescence sur la peau glacée de l'absence. As-tu délaissé dans cette architecture du rien l'esquisse même de ma langue sur toi? Et le goût?
Je voudrais arracher les étiquettes, inviter le courage à dîner, mais toi, enfant, tu tombes quand tu marches - et lacères dans ta chute mes bras qui s'attendrissent.
Je parcours la ville. Et parfois je t'invente à l'autre angle de ce trottoir dégueulasse. Cependant, sache-le, détourne-toi de moi, ignore-moi si tu venais à me croiser dans des circonstances malvenues. Tu es **** et tu appartiens à la dimension des instants chavirés, aux parenthèses illégales.
J'ai dans l'idée que seuls les hasards imbéciles nous verrons l'un face à l'autre le cheveu débraillé, le temps qui presse et la politesse obligée.
Je t'embrasse, je crois.
****
P.-S.: Tu me manques une fois par mois, c'est une moyenne bien sûr.
rendez-vous par nikø
36 commentaires:
Chère Mlle,
c'est toujours bien pour commencer la journée ce genre de petite chose.
signé : moi
(je crois).
J'ai juste fini de te lire.
Quelque chose vibre encore, à peu près là.
J'aime beaucoup Moizel. On devine la sensualité d'une histoire déchirée. Je retiens 'instants chavirés' au double sens de 'renversant' et 'noyé', et aussi le cheveu débraillé de leur rencontre fortuite, un rappel des petits matins ...
Ma chère...
En ce matin je me réveille, comme tous les autres. Mais aujourd'hui avec un regain d'espoir, de tendresse, de nostalgie aussi. J'avais oublié comme l'écriture pouvais être juste, quand on a le talent, comme toi, de la faire briller de mille feux. J'attends avec impatience tous les nouveaux billets en enfer.
Je t'adore et ton art surtout, car il est toi.
Bises.
Laurence.
oui, rencontrer des années après une personne qu'on a beaucoup aimé est destructeur. mieux vaut garder un souvenir enjolivé que faire face à la froideur de la réalité. pour lui je veux dire, car toi tu n'as jamais le cheveu débraillé !
sans déborder alors,merci..
Ah Mamoiselle!
Le miracle à nouveau. La magie en enfer(t).
Un cœur qui vibre en battant?
Ça ne saigne pas, non, c'est pire...
Vous me manquez une fois par semaine (c'est une moyenne).
Et un grand coup de chapeau à NikO...
Il y a de l'élégance et une belle nostalgie dans ce texte, chère damoiselle. Quatre étoiles, c'est peut-être trop. Vous devriez le déclasser pour voir, en visitant d'autres chambres où votre langue aurait plaisir à s'attarder et serait accueillie avec plus de goût.
Ces notes qui tombent du piano... tombent à pleurer sur les hasards imbéciles (qui pourtant ont su être heureux?). C'est l'enfer(t) de la douceur ici...
Le plus beau c'est "la peau glacée de l'absence", chauffée à blanc par le souvenir ou l'illusion torride. Et aussi : chaque instant devrait être "chaviré", si c'est possible.
Mais attention, en général, la "moyenne" tire vers le bas. Parfois j'aimerai oublier les calculs...
Sur la Photo, avez-vous remarqué le panneau à terre, malgré la barrière de protection ? Il n'y a plus de sécurité...
Mademoiselle, j'aimerais que tu m'écrives.
Penses-tu, que je pourrais un jour lire ton encre?
Telle cette mélodie douce, comme un souffle sur la joue, tel un sourire à l'issue d'un frisson provoqué par le baiser doux dans le cou, tu nous reviens. Comme le printemps que l'on attendait tant. Merci pour ce beau retour.
PS : J'aime les dandy et les dandi(es) (sourire).
@ l u c: Cher vous, ajoutez à cela un petit déjeuner anglais préparé avec soin et amitié, et votre journée a des allures de bienvenue. Signé l'infernale of course.
@ Yojik: Tu laisses une empreinte ici, alors ça vibre aussi, car même si je sais ton passage, voir ton nom inscrit me donne le sourire :)
@ Kouki: Tu multiplies les sens, et c'est tant mieux, j'oublie souvent que les mots sont plurivoques... Et n'as-tu jamais remarqué que c'est toujours le jour où on se sent mal sapée mal fagotée qu'on croise une personne dont quelques frissons animent les idées?
@ Laurence: Merci ma très chère. Etre soi-même en toutes choses est, tu le sais, un précepte auquel je m'attache. Ta venue ici est une surprise merveilleuse, ma journée alors ressemblera à la tienne! Baisers
@ Madame de K: ahah! mais tu sais moi je ne les recroise pas, puisque je les empaille direct et je les range par ordre alphabétique (j'ai un E, un S, un D, un L, etc...). Et je vais te dévoiler mon secret: j'ai une brosse... ;P
@ Anonyme: merci,oui, mais de quoi? (je suis curieuse) A vous personne sans nom, bienvenue (que pourrais-je ajouter? Vous pouvez déborder? parce qu'ici on transgresse les injonctions)
@ Depluloin: Ah mon petit! Comme j'aime savoir que je vous manque ;) Ce qui est magique, c'est la capacité à ressentir, à recevoir. Certains en sont incapables... (finalement je vous ai bien éduqué).
Merci pour nikø, ça lui fera grand plaisir!
@ Frédérique M: De l'élégance... merci! Je ne déclasse jamais, cependant je passe mon chemin et m'en vais vers d'autres lieux, ou d'autres étoiles goûteront ma présence... :)
@ aléna: Trouver ce piano a été un enfer... Mais oui, il s'accorde bien, eau-de-rose pas trop sucrée, et j'espère loin de coller le diabète.
Pour la douceur, on essaie, oui, de la garder à l'esprit, comme le sourire! Merci! :)
@ EroDojo: Chaque instant devrait être chaviré et imprégné de ces secrets les plus beaux que l'on conserve précieusement. C'est un acte de foi que de garder à l'esprit ces petits détails incandescents... Pour la moyenne, c'est la raison qui parle...!
Et oui, j'avais vu ce panneau, couché à terre par la liberté et le lâcher prise... (bon en vrai c'est le vent ou une bagnole, mais on est pouet, ici)
@ Féelonia: tu me consacrerais ainsi épistolière? Je saisis mon stylo, si tu me dis vers où diriger l'enveloppe... :)
@ Olga: Je chasse les nuages, les grands les gros les gris, à coups d'écriture. C'est bon, oui, de revenir. Merci toi...
P.-S.: J'aime les "D" surtout... et un biscuit qui n'étouffe pas. ;)
Je le reconnais, il est resté comme dans ma mémoire même s'il y a la-haut un précieux élément supplémentaire
Il est juste très beau ce texte (mon image n'est pas à la hauteur)
Où sont les étoiles ici ? ... que je te donne la cinquième
La journée sera belle
@ Nikø: Je l'aime ton image - et ne suis pas la seule - elle exprime bien le mirage de l'autre, ou lorsqu'on l'aperçoit de loin, et qu'il n'y a que le cœur qui crie, à l'intérieur... (j'ai mangé de l'eau de rose au petit déj)
Et là-haut, oui, il y a cette composante impromptue qui reste en filigrane des idées, et qui donne plus de corps à tout ce que j'ai voulu mettre dans ce texte.
Merci pour la cinquième étoile, et oui, la journée sera belle, et plus encore grâce à tes mots conjugués au soleil!
Je vois tout à fait ce que tu veux dire pour les gens désaccordés. J'ai tendance à appeler ça des "fake', ces gens qui essayent beaucoup trop fort, il y a un mot en anglais pour dire ça je crois. Bref, merci pour le vote (il me fait plaisir quand même héhé) <3
Une fois par mois c'est déjà beaucoup non ?
je t'envoie mon adresse, si tu me donne un endroit ou l'envoyer...
C'est que, j'aimerais correspondre avec toi.
Enfin, si tu veux bien =)
emouvant,elegant et si juste...tes jolies mots commencaient a manquer mlle d'enfert!!enfin vs revoila!et cette musique choisie ,si parfaite!merci car grace a toi j en connais enfin l interprete!
ps:je viens de voir ton message sur mon blog!zut j aurais ete curieuse de venir voir un de tes concerts!N'hesites surtout pas a me redonner des infos des qu il y en aura a nouveau car je viendrais avec grd plaisir mam'zelle!!
C'est un amour d'après la fin du monde, on dirait...ou alors une histoire du monde après l'amour...
@ Cookies: Va pour les "fake"... J'en vois tout le temps, partout. Encore plus facile de se créer une identité sur la toile, un personnage à forte dimension dont la personnalité réelle n'est pas à la hauteur. Bref, de rien pour le vote, tu le mérites à mon sens! ça m'embête vachement que ça te fasse plaisir ahah! ;)
@ Blue Jam: C'est une moyenne... parfois plus parfois moins, et quelle est la bonne mesure quand on a aimé... Ne sais pas... :)
@ Féelonia: Avec grand plaisir (mais tu le sais déjà à l'heure qu'il est)
@ Ombrelle: Merci, encore et toujours, Anissa! C'est encore meilleur de revenir quand les sourires sont distribués sans fin ;)
A bientôt, donc, pour un concert, ou quelques mots ici!
@ Zaile: ne sais pas et n'ai jamais su faire de choix... Alors pour cette raison mais pas que pour celle-ci, je dirais... oui.
Hum. Vous donnez envie d'amour et de secret...
Chaque jour, j'ouvre cette page pour écouter ce piano et me souvenir... de... rien! ;-)
très belle photo. On sent le rendez-vous compromis.
On a chacun son mois de réminiscences.
Vos "mémoires nucléaires" ont beaucoup de charme et celui que vous inventez aurait bien de la chance s’il savait à quel point il est encore aimé …hélas,il y a beaucoup trop de "hasards imbéciles", quand il y en a !
@ K.: C'est, à mon sens, un très joli compliment... Merci
@ aléna: pour ma part la mélodie est bien imprimée, tout autant que le sentiment qui déborde. Infernal! (c'est bien le rien, parfois ;) )
@ choule[bnkr]: Merci pour nikø, elle est effectivement très belle cette photo (ça vaut le coup d'aller voir les autres).
Ou le rendez-vous compromettant? ;)
@ Saravati: Merci; et oui j'aimerais qu'il(s) le comprenne(nt) combien cet amour-là est fort tant il se détache du moindre sentiment de possession... ne pas croire qu'on puisse changer une personne et la laisser partir.
ça me rappelle un mot meaux.
Un joli texte déchiré. Peux pas dire plus.
De retour ici, entre 2 trains, plaisir renouvelé.
La suite est pour bientôt, j'espère être a la hauteur ...
@ anonyme: ça me rappelle ma bonne éducation.
@ Francesco: Alors je lis dans les non-dits. Merci!
@ Nikø: entre deux trains, cela ressemble à ce que sont mes jours, et le plaisir, aussi... A la hauteur, tu le seras, forcément, parce que je ne vois rien de désaccordé entre ce que tu donnes à voir et ce que tu es (mais j'enfonce des portes ouvertes, là). A très bientôt!
Tu es belle, même sans voir ton visage.
Tu es belle, je le vois dans le reflet de ton écriture.
Coucou du soir, Mam'zelle! (Je viens à l'instant de chez son Luc où votre question m'a fait rire! Mais il aime pas qu'on le dérange à cette heure... un vrai faux vieux garçon qui a ses horaires, ça lui réussit ma foi!) C'est toujours la paix chez vous? Quelle sorcière vous êtes! Mais il y a peu entre la sorcière et la fée...
@ Hybride: C'est dans ton regard que je le suis... Merci
@ Depluloin: Coucou du soir dans les volutes de cigarettes, et le billet qui se prépare... Il faut laisser l u c dormir, chhhut! Le marchand de sable n'est guère clément à son égard... Ici, c'est toujours la paix (on me dit magicienne, vous savez?)
"Il" me manque exactement ainsi.
Je vous remercie.
@ L'entrée des Sauvages: C'est moi qui vous remercie :)
Ecrivez sans déborder