(en musique, en douceur)
Le vois-tu le soleil montrer sa face paraissant au-delà des atmosphères effilochant les toiles de la nuit, grand cinéma des draps blancs? Alors qu'elle me lèche les pieds, de la Seine les filets nocturnes retiennent encore les corps chauds indolents, leurs parfums insolents attachés aux creux des reins. Le jour porte sous terre les minutes lascives des sommeils entêtants et précipite ton odeur sous la rame du métro. Et je n'ai plus dans mes bras que ton sourire et une vague empreinte de dents qui ne t'appartient pas quand j'explore les replis de ma peau. A(i)mant, de tes boucles je dois extirper ma paresse, m'enf(o)uir dans les couloirs carrelés, reprendre le train de ma vie, dans la torpeur d'une foule délavée. Quitter les cimes orientales, délaisser un baiser.
Les idées floues s'aiguisent au temps qui passe, mes seins pointent sous la langue glacée du matin désobligeant qui avance, imperturbable, vers le zénith, tandis que les rayons en érections dénudent les derniers fils de l'encéphalogramme onirique.
Persistances rétiniennes de nikø
Les idées floues s'aiguisent au temps qui passe, mes seins pointent sous la langue glacée du matin désobligeant qui avance, imperturbable, vers le zénith, tandis que les rayons en érections dénudent les derniers fils de l'encéphalogramme onirique.
Persistances rétiniennes de nikø
31 commentaires:
"...derniers fils de l'encéphalogramme onirique."...
Je l'aime bien celui-là,
potron minet,
je lis ton billet,
dont l'avis m'est arrivé il y a dix minutes à peine,
et mon rêve continue.
03h.32' la journée sera longue.
Fin du morceau.
je poste
Preumss'
photos superbes, texte remarquablement juste, comme posé à la frontière du sommeil et de l'éveil. A le lire, on n'aspire qu'à replonger sous les draps, dns les boucles de l'a(i)mant...Bonne journée!
sur les (t)rames Eros gêne (pas)
délicat sensuel
encore ...
qu'est-ce que tu veux dire après ça ?
coite je suis !
Je n'aime pas l'écriture abstraite ; ton texte est en plein dans le concret, il comporte une image à chaque mot, une image pleine de de sens dans les deux sens du terme : il y a des odeurs, des sons froissés et des sensations délicates.
merci pour ce beau réveil...
Cette musique est tellement en accord avec tes mots, ce lever de soleil, ces rémanences de toucher des peaux, des baisers, draps, parfums, caresse, peux, soleil, draps...
Tout pareil comme Madame de K... Suis un peu ko de mots. Et, contrairement à L......uc qui n'y connait rien - tout comme moi - l'"encéphalogramme onirique" me parait un briseur de rythme, mais... attendre une deuxième lecture...
Je dis Mamoiselle!
On le sent, on le caresse, l'objet de vos désirs, celui qui affine si bien votre bel imaginaire ... et cette musique nous emmène avec lui ... Ne manque plus que votre voix pour franchir les montagnes ...
Puis s' laver les dents, prendre une douche— les ch'veux gras ; on s' mouche, oh c'est vert passqu'à s' balader à poil on attrape froid... pis toilettes, pis travailler, pis s' dire : Oh la la, jolie nénette dans l' bus...
"Je la sens la fraicheur des matins de printemps qui me disent de flâner encore sous les draps de mon a(i)mant...encore encore mon amant, laissez votre peau être aimée...pas encore, partir mais sourires, soupirs. Le soleil n'est point levé,vous vous trompez! Cela doit être une étoile qui brille plus fort qu'à son accoutumée. Venez près de moi...plus près...que je me fondes sous vos doigts." ce que cela m'inspire...petite écriture sur le vif loin d'atteindre la hauteur de vos écrits.
Merci la belle des enfer(t)s pour cette (en)vie que tu as fait naître en moi. Merci de l'amant aussi.
@ l u c: toi non plus tu ne dormais pas... Contaminée par ton insomnolence peut-être, juste les yeux grands ouverts sur l'euphorie. On est bien entre deux rives.
@ K.: Y retourner oui, mais partir aussi, avec le rêve accroché aux épis, c'est comme ça, c'est la vie :) Merci pour nikø, et pour le reste...!
@ Kouki: La bobine passe en boucle...
@ Madame de K: C'est moi qui reste coite. Ces mots-là venant de toi... :)
@ Nadia: Merci pour cette empreinte chère à mes yeux...
@ Enfantissages: Quelqu'un m'a dit "je plane" en l'écoutant. Elle était validée par cette simple phrase...
@ Depluloin: Vous dîtes Mamoiselle, je dis que vous ôter les mots de la bouche, ça me plaît! Et ne vous chamaillez pas avec l u c (vous pouvez faire comme si l'encéphalogramme n'y était pas... non? siiii)
@ Saravati: je viens à votre commentaire avec le plaisir d'avoir su un tout petit peu faire avec des mots ce que je dois accomplir en musique... Et ça (m'en)chante! :) Merci
@ Mon chien aussi: fallait pas le dire! (et puis moi je mate aussi les mecs)
@ Emilie: Un très joli écho... Et que dire face à tes remerciements, à part te les renvoyer puissance 10? :)
Un très beau moment, quand les rêves, les tiens, les miens, les siens, les leurs se percutent et s'assemblent.
J'aime tes mots, cette douceur, cette sensibilité ... merci d'avoir choisi une de mes images pour les illustrer et de prolonger ainsi l'onirique voyage.
J'en viens à ma seule question : puis-je illustrer mon image de ton texte ? histoire de boucler la boucle avant d'en entamer une autre ... quand tu veux
@ Nikø: Merci à toi d'avoir bien voulu te poser en enfer(t), le temps de ce réveil, qui portera je l'espère d'autres fruits de nos échanges. Merci aussi pour tes mots à propos des miens, vraiment.
Et oui, bien sûr, ce texte est rattaché à ton image désormais, et tu peux en user comme bon te semble.
A très vite!
j'ai tardé à dire que j'aimais bien.
C'est bien.
c'est fait, j'ai répondu.
à tous les beaux grains de peau et d'images...
j'aime beaucoup, merci :)
Une bonne raison entre autres que je vienne plus souvent ici : la musique.
Merci, il y a quelques temps, d'avoir mis en lien du Soap&Skin, je ne connaissais pas, j'adore maintenant. Ca ne va pas améliorer mon état de "n'importe quoi" cette musique magnifique. (mais je me rends compte trop tard qu'elle est passée il y a quelques jours à Bruxelles... grrr).
Vos textes aussi sont séduisants, et s'il n'y avait que ça...
Ce que j'aime tes mots...
Encore un voyage.
Merci Mademoiselle.
Très heureux de vous relire.
(Et vive Mon chien aussi, tiens...)
@ miss mickey: Je vous accorde une dizaine d'années de plus pour la peine. Vous y êtes presque...
@ nd: à tous les regards qui s'y attardent...
@ Homéo: merci à vous (on joue au ping-pong?) :)
@ Oriane: La musique... un truc à partager je crois bien; faut pas me remercier, je vois pas comment j'aurais pu le garder juste pour moi :)
Vos mots me font plaisir (merci)
@ Féelonia: Oh, une vie faite de voyages à partager, tes mots encouragent les miens. Merci à toi!
@ Chr. Borhen: Très heureuse de vous recevoir ici une nouvelle fois (vraiment) (monsieur MCA m'a bien faite rire, il est fou, ça me convient parfaitement, donc oui, vive MCA!)
Tous ces rêves qui se jettent sous les rames de métro chaque matin ! C'est dégoûtant ! :)
La langue glacée du matin, on la sent, on les voit, les pointes dressées :0) J'aime bien la suite Monchesque, tellement juste. Il y a comme cela, des ruptures radicales dans une même journée.
@ Zaile: Ouais! Et ils appellent ça des incidents voyageurs... ;)
@ Frédérique M: Oui, la même journée sous toutes ses nuances plus ou moins gracieuses... ;) Mais le réveil, entre deux rives, qui tend vers le jour comme vers la nuit qui le précède, il se détache de tout! A très bientôt ;)
Tic tac tic tac... le compte à rebours ets commencé :0) J-6
Oui mademoiselle, ce sont mes photos... Ce qui ai le plus étrange, c'est que ce sont des photos que je trouvais vraiment pas réussie. Hier soir, j'ai entrepris de retoucher de façon étrange, quelques images, dont je n'étais pas fière.
Comme quoi, il y a du bon dans du mauvais =)
J'aime lorsque tes mots volent sur mes pages noires.
@ Frédérique M: J-3 pour moi :)
@ Féelonia: Toujours difficile de percevoir ce qu'il peut y avoir de bien dans ce que l'on réalise, le nez dans le guidon ou la frange dans les yeux au choix, aucun recul sur ce qu'on fait. Un peu de temps nous l'offre.
Je dis pareil, sur fond anthracite :)
Tu soliloques à l'heure de ton réveil, les rêves en loques, et tentes des "soli" de plumes et de voix, et tu te shootes au plaisir, chaque jour et sans retenue, si ce n'est celle des mots, élégants et courant, tendus de désir. J'ai dû mal à lire, sans partir plus loin, dans le désir, dans les images, dans les odeurs et les textures, je me sens si curieux, prêt à découvrir encore...
@ Paradise: Monologue des instants passagers, il faut savoir tout apprivoiser, le plaisir figure de proue. Piquer ça et là ce qui anime le monde, et ce qui parfois dessine en filigrane la vie des ignorants. Partons à la découverte, laissons aller!
Il y a ce brin de poésie effrayante et bouleversante, cachée dans des mots soyeux. Vous avez une aura d'oiseau bleu, mademoiselle. Continuez.
Je voudrais écouter.
Un soleil entier.
Pour rêver, oui, Moi aussi. Je veux me cacher derrière vos mots.
@ Pan: Oiseau bleu, oui sans doute. On essaie de ne pas tromper les passants par ici, ce qui navigue et s'inscrit sur cette toile a à voir avec la tisseuse que je prétends être. Et je porte en moi cet effroi, ce bouleversement, alors même que je souris à la vie, sincèrement. Je continuerai.
Merci, Pan, beaucoup...
très beau texte
Ecrivez sans déborder