22 mars 2010

Le réveil (48° 51’ 44’’ Nord 2° 21’ 3’’ Est)

(en musique, en douceur)



Le vois-tu le soleil montrer sa face paraissant au-delà des atmosphères effilochant les toiles de la nuit, grand cinéma des draps blancs? Alors qu'elle me lèche les pieds, de la Seine les filets nocturnes retiennent encore les corps chauds indolents, leurs parfums insolents attachés aux creux des reins. Le jour porte sous terre les minutes lascives des sommeils entêtants et précipite ton odeur sous la rame du métro. Et je n'ai plus dans mes bras que ton sourire et une vague empreinte de dents qui ne t'appartient pas quand j'explore les replis de ma peau. A(i)mant, de tes boucles je dois extirper ma paresse, m'enf(o)uir dans les couloirs carrelés, reprendre le train de ma vie, dans la torpeur d'une foule délavée. Quitter les cimes orientales, délaisser un baiser.
Les idées floues s'aiguisent au temps qui passe, mes seins pointent sous la langue glacée du matin désobligeant qui avance, imperturbable, vers le zénith, tandis que les rayons en érections dénudent les derniers fils de l'encéphalogramme onirique.





Persistances rétiniennes de nikø